Dans la salle de bain des filles de 5ème années, Gryffondor, 10 Oct 2025 - 20h20

Préoccupations
10 Octobre 2025 - 20h20

J'avais discuté un petit temps avec Greg et malheureusement, ça avait laissé le temps à Gwendoline de se cacher. J'avais regardé dans la salle commune, en haut et en bas, puis dans le dortoir, puis je m'étais assise un petit instant sur le bord de mon lit, en me disant qu'elle allait sûrement pas tarder à venir se coucher. Puis, j'avais pris mes affaires de toilettes afin de prendre une douche en attendant qu'elle ne vienne se coucher.

En ouvrant la porte de la salle de bain, quelle ne fut pas ma surprise de la voir là, debout devant un miroir, observant la céramique d'un air triste. J'approchais doucement, il semblait qu'elle ne m'avait pas entendue, du moins elle n'avait pas réagi. Puis, je posai la main dans son dos, obtenant un sursaut en guise de réaction. Je croisai son regard à travers le miroir. J'étais inquiète et ça se voyait. Je n'étais pas sûre mais j'avais l'impression qu'elle avait pleuré:

- Qu'est-ce qui ne va pas Gwen? Et ne me dis pas que tout va bien, je ne te croirai pas. Tu peux me parler tu sais...

(J'ai un peu pris ton LA, n'hésite pas à me dire si tu veux que je modifie quelque chose)

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J'avais à peine touchée à mon assiette au dîner et le retour dans la salle commune avait été long, surtout quand on était fatigué comme moi ce soir et qu'on avait tout le château à traverser pour rejoindre son dortoir. Epuisée et à bout de nerf, je m'étais réfugié dans la salle de bain pour être au calme au cas où les filles du dortoir arriveraient. J'étais appuyée sur le rebord du lavabo en me demandant si Alice avait remarqué mon état et ma froideur envers Grégory. Penser ensuite à lui me fit repenser au jour où il avait découvert mon secret et à hier dans le cours de soin. Mes mains se serrèrent sur le rebord, je détestais tellement l'idée que quelqu'un sache et je lui en voulais d'avoir osé en parler en public. Si quelqu'un d'autre l'avait entendu et avait comprit, si une rumeur était lancée ... Cette pensée là je ne la supportais pas et j'étais si fatiguée que j'éclatai en sanglot, les jointures des mains blanchis de serrer si fort la céramique.

Après quelques minutes j'entendis la porte du dortoir claquer et me dépêchai d'essuyer les larmes sur mon visage. Je soupirai d'exaspération envers moi même pour ma faiblesse passagère quand ce fut ensuite la porte de la salle de bain qui s'ouvrit. Je comptais ignorer la jeune fille qui entrerait et me verrais comme ça mais ce fut Alice qui poussa la porte et elle j'étais incapable de faire comme si je m'en fichais. Bien sûr la gryffondor me demanda ce qui n'allait pas et me fit très bien comprendre qu'elle n'était pas dupe. Touchée par sa sollicitude, je me tournais vers elle en soupirant de lassitude :

- Je ... J'ai du mal ... Disons que ... Grégory est au courant de quelque chose dont je n'aime pas parler. Et il a trouvé drôle de blaguer dessus. Me mordant les lèvres en sentant les larmes remontés, je repris : Je voudrais bien arriver à te le dire, comme de vraies amies, mais ... T'as déjà eu un secret dont tu as honte et que tu cherche à tout prix à cacher à tout le monde ?

Je tenais beaucoup à Alice et ce qui rajoutais à ma peine ce soir c'était bien de lui faire des cachoteries et de ne pas pouvoir lui dire tout de moi. J'avais tellement de mal avec ma phobie.

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10 Octobre 2025 - 20h20

- Je ... J'ai du mal ... Disons que ... Grégory est au courant de quelque chose dont je n'aime pas parler. Et il a trouvé drôle de blaguer dessus. Je voudrais bien arriver à te le dire, comme de vraies amies, mais ... T'as déjà eu un secret dont tu as honte et que tu cherche à tout prix à cacher à tout le monde ?

Elle osait à peine me regarder en face, ce qui attisait ma curiosité. Une vague pointe de jalousie montra le bout de son nez à l'idée que Greg sache et moi pas. C'était une réaction stupide et surtout furtive car je l'oubliais bien vite. Je baissai les yeux en entendant sa question. Des secrets j'en avais quelques uns, pas mal même. Est-ce que j'en avais honte? Je ne savais pas dire, mais je n'en parlais jamais.

- Oui j'ai des secrets, dont certains que je préfère taire, je te comprends. Si tu ne veux pas en parler je ne peux pas t'y obliger . . .

Je m'arrêtai là, incertaine. Je ne lui remontais pas du tout le moral en disant ça, et même je dirais que j'empirais peut-être même les choses en lui avouant que je lui cachais certaines choses. Je devais lui montrer que son amitié comptait vraiment, lui confier quelque chose, nourrir notre confiance mutuelle, et créer un vrai lien avec cette fille. Je me tournai et commença à parler, dos à elle:

- Il faut que je te dise un truc que tu sais pas, parce que j'aime pas te cacher certaines choses. Hier, en cours de Soins aux créatures magiques . . . tu as fais la connaissance de mon petit frère, Mike Gryffin. Personne n'est au courant ici même si les gens vont se poser la question, ou à lui . . .

Je ne savais pas trop si j'avais vraiment espéré un retour à ma question. Mais le fait qu'Alice me réponde et qu'en plus elle me dise qu'elle aussi cachait des choses dont elle n'était pas fière et qu'elle me comprenait me fit plus de bien que je ne l'aurais cru. Si bien que je relâchais la pression et desserrais mes points sur le lavabo alors qu'elle me tournait le dos pour continuer en m'avouant un de ses secrets difficile à dire. A vrai dire, ce qu'elle m'annonça je le savais déjà, depuis la veille dans ce fameux cours de soin, mais le fait qu'elle choisisse de me confier quelque chose d'aussi important pour elle me mis en confiance. J'étais ravi qu'elle m'en ai finalement parlé et je trouvais drôle, en quelque sorte, que ce soit ce secret qu'elle mette dans la balance alors que dans le même temps j'étais fâchée contre Grégory. C'était comme si tout s'était parfaitement goupillé depuis la rentrée avec notre rencontre jusqu'à hier après midi pour que je devienne amie avec la jeune fille et que je lui parle ce soir. Penser comme ça me fit me détendre encore plus, relâchant mes épaules comme si on m'avait envoyé cette amie inattendue et que le poids de ma honte s'allégeait. Et puis, si nous étions vraiment amie, il n'était pas étonnant de ne pas aimer nous cacher des choses et de tout se dire. Puisque Alice avait osé, je devais oser aussi. Inspirant un grand coup en fixant mon reflet dans le miroir, je soupirais tout aussi profondément et laissa les mots sortir :

- J'ai peur des hiboux ... Je ne l'ai jamais dis à personne, tu es la première. Faisant une pause pour assimiler mon geste, je repris sur un ton moins tendu. Grégory le sait parce qu'on en a bêtement croisé un, un jour où on était à Pré-au-Lard. Si il ne m'avait pas vu aussi tétanisée, il ne saurait rien.

Je finis par me tourner vers elle, fatiguée de tout ça, mais pour rebondir sur son secret à elle en souriant doucement pour la rassurer.

- Je sais que c'est ton frère, il ne m'a rien dit mais j'ai compris toute seule. J'attendais que tu ai assez confiance pour me le dire et je suis contente que tu l'ai fais.

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10 Octobre 2025 - 20h20

Gwendoline m'énonça alors le problème, et signifia que Gregory ne le savait que parce qu'elle avait paniqué devant lui. Au fond, cette petite révélation me rassura sur mes liens d'amitié avec la jeune fille, je l'appréciais vraiment et il semblerait que ça soit aussi réciproque. J'étouffai un petit rire amusé. Puis elle pris la parole à nouveau:

- Je sais que c'est ton frère, il ne m'a rien dit mais j'ai compris toute seule. J'attendais que tu ai assez confiance pour me le dire et je suis contente que tu l'ai fais.

Je baissai les yeux un peu honteuse avant de lui répondre:

- En même temps, Gryffin . . . Je . . . c'est pas que j'avais pas confiance Gwen, vraiment je t'assure . . . Le problème, c'est qu'il fallait que j'accepte Mike dans ma vie. C'est assez compliqué, mais disons, enfin c'est mon demi frère . . . Je . . .

J'arrêtai là ma phrase, n'osant en dire plus. J'avais peur de me mettre à trembler ou pire, pleurer. J'avais pas tout dit, loin de là et franchement c'était grillé. Alors j'essayai maladroitement de détourner la discussion, même si je savais que je lui en parlerai un jour.

- Et je te rassure, moi j'ai peur des vaches . . .

Je vis ma voisine de dortoir baisser la tête pour essayer de se justifier pour son frère, mais c'était inutile, j'aurais attendu le temps qu'il fallait si elle avait voulu m'en parler un jour. Tout ce que je compris entre deux bégaiement c'est que sa vie de famille était compliquée et que ce n'était pas le bon moment pour de longues explications. Souriant avec un air extrêmement fatigué pour la rassurer, je l'entendis ensuite me dire qu'elle avait peur des vaches. C'était aussi bizarre que moi avec les hiboux et en d'autres circonstances j'aurais simplement compati, mais à ce moment là les nerfs me lâchèrent soudain. Je me mis à rire et à pleurer en même temps sans être vraiment triste ou amusée, devant encore me tenir au lavabo pour ne pas tomber sans pouvoir m'arrêter avant deux bonnes minutes.

Quand je réussis enfin à me calmer je relevais les yeux sur la gryffondor, maintenant honteuse d'avoir rit. A sa place je l'aurais mal prit, qu'on s'esclaffe ainsi de ma peur et je me précipitais ensuite sur la jeune fille pour lui attraper les mains.

- Oh ! Alice je suis désolée ! Ce n'était pas ... M'exclamais-je avant de reprendre plus calmement. Excuse moi, je ne voulais pas me moquer. Les nerfs m'ont lâchés ...

Je m'en voulais tellement que je jetais un regard désolé à ma camarade. J'avais si peur qu'elle m'en veuille et ne me pardonne pas. Cette idée me fit penser que Grégory était peut être dans le même état d'esprit pour hier et je me dis que je devrais essayer de lui parler un peu plus tard. Chassant le garçon de mon esprit, je ne me préoccupais que d'Alice pour le moment.

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10 Octobre 2025 - 20h20

A l'énoncé de ma dernière phrase, après quelques secondes, Gwendoline éclata d'un rire incontrôlable, un fou rire même devrais-je dire. Je souriais légèrement, attendant que cela passe. Dans ce genre de moment, il est difficile de faire autre chose que d'attendre, car l'autre n'est pas à même d'entendre et encore moins de comprendre son interlocuteur. Elle se calma alors, se confondant en excuses.

Elle devait avoir peur que je lui en veuille, moi qui n'avait pas rit à sa peur des hiboux. Oui, mais les hiboux semblaient être une peur incontrôlée, quant à ma peur des vaches, franchement c'était pas une phobie non plus. Et bizarrement aussi discrète et timide que je suis, je suis tout à fait en phase avec ça, je n'en ai pas honte.

- T'en fais pas, j'assume!

Je lui avais répondu en souriant, plus amusée qu'autre chose, mais au fond de moi j'étais un peu honteuse. Je ne savais pas si elle avait d'autres secrets, mais elle semblait avoir envie qu'on se dise tout, et moi j'avais parler d'un sujet que je ne pouvais juste plus éviter de toute façon, et j'avais volontairement omis mon passé tortueux et ma métamorphomagie.

Sa réponse me soulageait et je ne lui tenais pas rigueur de son "j'assume" dont je doutais qu'il me soit destiné. Elle avait maintenant un sourire amusé qui me fit dire que tout allait bien entre nous. Mais, même si je lui faisais maintenant confiance pour garder mon secret, ça me faisait bizarre de me dire qu'elle était la deuxième au courant. Pour quelqu'un qui voulait toujours garder un sujet secret, je n'étais pas douée cette année.

Je finis par perdre mon sourire, tout de même un peu inquiète à ce propos et lâchais les mains de la jeune fille pour tortiller les miennes entre elles. Je cru bon d'ajouter sur un ton peu rassuré :

- Par contre pour les hiboux... Si tu pouvais éviter de m'en parler, ou au moins pas en public. J'en veux à Grégory pour ça. Moi ... J'assume pas.

J'étais si épuisée ce soir que les larmes me montèrent de nouveaux aux yeux, sans pour autant que je les laisse s'échapper cette fois. Essayant de sourire pour la convaincre que ça n'allait pas si mal, je soupirais et ajoutais :

- Je crois qu'il est temps que j'aille me coucher, j'en peux plus ce soir.

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10 Octobre 2025 - 20h20

Gwendoline s'éloigna un peu, et se tortilla les mains de gêne. Et je sentis bien qu'elle était sur le point de pleurer quand elle reprit la parole pour me demander de ne pas en parler. A aucun moment l'idée ne me serait venue de le dire à qui que ce soit vu comme cela semblait lui tenir très à coeur.

- Oh euh, nan nan t'inquiète pas! Comment je pourrais? Tu en as peur et visiblement c'est une phobie, pas comme moi et les vaches tu sais . . . Je . . . Enfin, ce que je voulais dire c'est que tu sais que tu peux me faire confiance!

Gwendoline semblait totalement à bout de force. Il était tôt, mais sa journée devait avoir été tumultueuse. J'aurais voulu discuter encore avec elle, savoir ce qui n'allait pas, mais je n'allais pas insister, et discuter profondément était le risque qu'elle me demande plus de détails sur mon passé, alors on verrait ça plus tard:

- Oui, je comprends, bien sûr, va te reposer, je vais dessiner dans mon lit si tu as besoin.

[Fin de RP]