Une petite table légèrement bancale

       
       

C'est en entrant dans ce qu'elle croyait être un pub que Mel réalisa qu'il s'agissait en fait du salon de thé de Madame Pieddodu. Elle fit une grimace en voyant tout ce rose et ces petits nœuds partout. A ses yeux, il n'y avait pas d'endroit plus kitsch au monde. Le style rock de la jeune fille détonnait au milieu de cette atmosphère légère et mièvre.

- Adorable... marmonna-t-elle sarcastiquement.

Elle n'ajouta rien, ne souhaitant pas avoir l'air désagréable. Après tout, ils étaient au chaud, ici. Et il fallait voir le bon côté des choses: ce lieu était le royaume du thé.
Mel parcourut l'endroit des yeux et eut un sourire amusé en apercevant les couples déjà installés. Ça la faisait un peu marrer de se dire qu'on pourrait les croire dans la même situation, Gregory et elle, alors qu'il n'en était rien. Ils étaient un peu décalés.

- J'espère que tu aimes le thé ou les infusions, fit remarquer Gregory.

- Bien entendu. Je ne suis pas British pour rien, répondit Mel avec un clin d’œil.

C'était un gros cliché, mais il se révélait souvent vrai. En tout cas, la Serdaigle fut soulagée de voir le garçon éviter la seule table intimiste restante pour se diriger vers une autre, plus conviviale, et à côté de la fenêtre qui plus est. Tous deux s'installèrent tranquillement et attendirent que quelqu'un apparaisse derrière le comptoir désert.

- Eh bien, on est un peu en avance pour le tea time, mais il y a déjà foule on dirait... La faute au temps, j'imagine.

L'endroit était très petit et rempli essentiellement de couples – dont quatre-vingt pourcents n'allaient pas tenir plus de trois mois selon Mel – probablement en train de se regarder dans le blanc des yeux, ou de papoter avec un sourire niais, ou de se bécoter en laissant refroidir le contenu de leurs tasses. Bon. Il fallait faire abstraction de la décoration ridicule et des couples ennuyeux, et se concentrer sur Gregory, le thé et le chauffage.

       
       

Gregory resta silencieux, mais la jeune fille n'y prêta pas attention. Son regard errait sur la vitre embuée à partir de laquelle lui semblaient émerger de curieux motifs et même des visages. Puis elle reporta son attention sur le comptoir et, voyant que personne ne se présentait, allait se décider à se lever pour jeter un oeil et passer commande. Mais le garçon la devança. Lorsqu'il lui demanda son choix, Mel jeta un oeil à la carte, inscrite à la craie rose et vert pastel sur une ardoise en face d'elle. Les lèvres pincées et les sourcils froncés, elle réfléchit deux secondes. Un chocolat chaud ? Un peu trop consistant. Du thé anglais ? Pourquoi pas, la simplicité avait du bon... mais pas pour cette fois. Un thé chinois, alors ? Non, l'exotisme ne la tentait pas aujourd'hui.

- Je prendrai simplement une tisane de mémé au gingembre, répondit-elle avec l'un de ses habituels sourires dérisoires.

Le bar était rempli. Trop rempli au goût de Charlie qui courrait dans tout les sens depuis une dizaine de minutes. Elle avait été obligée de passer cinq minutes en Réserve pour sortir de nouveaux stocks de thé en découvrant que son patron ne l'avait pas fait, pour pouvoir servir un jeune couple sur une table isolée. Courant presque, son plateau vide dans la main pour aller recevoir les prochaines commandes, Charlie ne vit pas un garçon qui s'était levé et dépassait dans l'allée. Leurs épaules se percutèrent violemment.
Juchée sur ses talons de fonctions, elle resta sur ses pieds seulement par miracle. Ou bien parce qu'on l'avait rattrapée, elle ne savait pas trop. Se tournant vers les clients, elle se répandit en excuses.

-Oh mon dieu, je suis si désolée... Je ne vous ai pas fait mal ?

Les doigts de Charlie tapotaient le plateau qu'elle n'avait pas lâché. La jeune femme était anxieuse de la réaction des clients et du risque qu'ils se plaignent au Patron.

-J'imagine que vous vouliez passer commande ? Je peux vous la prendre ici, si vous le souhaitez...

Charlie lâcha son plus grand sourire (qui lui valait son surnom "Sunny") en direction du garçon qu'elle avait bousculé et de la jeune femme atablée.

       
       

Alors que Gregory se dirigeait vers le comptoir et que Mel commençait à se désespérer de n'y voir personne, une serveuse blonde déboula avec un plateau entre les mains, sans avoir l'air de faire attention à ce qui se trouvait autour d'elle. Mel, pressentant une collision imminente, voulut prévenir Gregory mais il était déjà trop tard et son avertissement mourut au fond de sa gorge. La serveuse vacilla du haut de ses talons et, instinctivement, elle se releva à moitié pour la retenir par le bras. La jeune femme parvint à reprendre son équilibre, mais paraissait très embarrassée et nerveuse. Le boulot de serveur devait vraiment être pesant.

- Oh, mon dieu, je suis si désolée... Je ne vous ai pas fait mal ? J'imagine que vous vouliez passer commande ? Je peux vous la prendre ici, si vous le souhaitez...

Elle parvint tout de même à leur accorder un sourire rayonnant. Elle paraissait jeune, avec un visage agréable et de grands yeux verts en amande.
Mel préféra ne pas intervenir, Gregory ayant visiblement la situation en main. Il passa commande, rassura la serveuse, et Mel lâcha un sourire amusé en le voyant lui proposer son aide.

* Mode gentleman activated... *

       
       

La jeune serveuse, écartant poliment l'aide de Gregory, s'empressa de rapporter les commandes au comptoir tandis que le garçon reprenait place en face de Mel. L'expression de cette dernière semblait l'irriter légèrement.

- Quoi ?

- Rien, répondit-elle en essayant d'atténuer son air espiègle.

Gregory paraissait embarrassé par ce qui venait de se produire. La plupart des gens, souvent les plus attentionnés, avaient généralement la même réaction dans ce genre de situations. Mel, en revanche, se fichait un peu de tout (y compris des autres) et avait du mal à comprendre cela. Quand elle gênait quelqu'un ou était gênée, elle était, en fonction de son humeur, soit amusée, soit - le plus souvent - exaspérée.
La politesse et la confusion de Gregory étaient adorables, mais la jeune fille n'allait pas l'avouer aussi facilement. Son ami avait déjà réussi à relancer la conversation, de toute façon.

- Tu es déjà venue ici ?

Mel hésita entre prendre un air scandalisé ou lui rire au nez, et resta finalement à la frontière entre les deux, ce qui était assez drôle et particulier.

- Sérieusement, tu m'imagines ici, avec quelqu'un ? dit-elle en grimaçant.

Ce n'est qu'après avoir parlé que la jeune fille réfléchit à ses propos un peu brusques. Tout ce rose recouvrant les murs lui donnait envie de vomir, d'accord, mais c'était tout de même inconvenant de critiquer sans relâche le lieu dans lequel on se trouvait en compagnie d'une autre personne.

- Remarque, je suis ici avec toi. Mais ce n'est pas le même... contexte. Bref, non, je ne suis jamais venue ici auparavant.

Mel s'était toujours contentée de passer devant le salon, mais elle n'aurait jamais eu l'idée d'y entrer, quand bien même le thé s'y révélerait bon.

- Et toi, ça t'est arrivé de venir ici avec l'élue de ton coeur ? demanda-t-elle à son tour avec une certaine malice.

S'il y avait bien un sujet sur lequel la Serdaigle se montrait particulièrement cynique, c'était les amourettes d'étudiants. La plupart, d'après ses observations, se plaisaient mais ne s'aimaient pas vraiment. Elle-même avait connu cela - une fois pendant un été avec un garçon Moldu, une autre fois avec un élève de Gryffondor - simplement pour voir à quoi ça ressemblait de sortir avec quelqu'un. Ces deux expériences avaient certainement été les plus ennuyeuses de sa vie - après les cours d'Histoire de la Magie, peut-être.

       
       

Gregory parut s'amuser de sa réponse.

- Heureusement que je n'ai pas le coeur fragile mais comprendre en une phrase aussi brutale de ta part que je ne te plait pas... c'est assez violent.

C'était du second degré mais elle avait de la chance que ce soit le cas. Après tout, on ne savait jamais, Gregory aurait pu développer des sentiments pour elle sans que cela soit visible... Bon, c'était extrêmement improbable, mais il ne fallait écarter aucune possibilité. Elle aurait très bien pu le blesser.

* Bah, quelle que soit la situation, au moins il aurait su la vérité rapidement. *

Sa franchise ne faisait peut-être pas dans la dentelle, mais c'était efficace.
La jeune fille ne trouva rien à répondre pour une fois. Elle se rappela que Gregory venait de faire de l'humour, donc qu'il fallait rire. Un sourire mince se dessina alors sur son visage.

- L'élue de mon coeur ? Pour ça il faudrait l'avoir rencontré. Mais je suis déjà venu une ou deux fois, histoire de goûter ce qui s'y faisait.

Mel n'avait jamais vraiment prêté attention à Gregory avant le mois dernier, mais en y repensant, elle ne se souvenait pas de l'avoir jamais vu en compagnie d'une fille. Il avait du succès, pourtant. Elle entendait parfois des filles parler de lui. Pas étonnant: ce type était préfet-en-chef, avait des yeux bleus et un air intelligent. Ça faisait toujours son petit effet. Mais Gregory devait être du genre à davantage se préoccuper de son travail et de ses responsabilités de préfet que de regarder les filles.

- Si tu arrives à supporter cet environnement hostile pour profiter de ton thé, tant mieux. Et tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver ta promise. Ou ton promis, j'en sais rien. Bref, tu as... quelqu'un en vue ?

Elle ignorait ce qui l'avait poussée à poser une question aussi personnelle. Et, pour une raison obscure, elle n'était même pas sûre de vouloir connaître la réponse.

       
       

Comme il fallait s'y attendre, Gregory ignora soigneusement la dernière question de la jeune fille. Son regard insistant vers le comptoir trahissait sa gêne. Mel s'était amusée au fil de la conversation à le voir masquer ce trouble derrière l'humour, mais elle ne trouvait plus cela si drôle désormais. C'était même un peu culpabilisant et elle se sentit obligée de s'excuser.

- C'était trop direct ? Désolée, ça m'arrive. Je ne voudrais pas passer pour une stalker psychopathe.

S'ils avaient été des amis de longue date, la discussion se serait probablement déroulée sans encombre, mais ce n'était pas le cas. Leur relation était encore trop fraîche pour que Gregory lui fasse confiance - ce qui paraissait tout à fait compréhensible, sauf pour Mel apparemment. Cette dernière perçut une subtile amertume derrière les propos dérisoires du garçon.

- Tu es douée pour passer d'une critique à un compliment, vraiment. Quant à cet endroit.. Je trouve que tu es vraiment trop dur avec lui. C'est plutôt calme. Si la vue des couples autour te dérange tu n'as que concentrer ton regard sur moi. Puisque je ne te plais pas ça ne devrait pas être trop troublant.

Elle hésita à réagir mais se ravisa au dernier moment, car ce qu'elle s'apprêtait à dire pourrait paraître trop ambigu et l'aurait surtout vexé davantage. La jeune Serdaigle comprit rapidement qu'il ne fallait pas prendre son attitude de façon personnelle. Mel était une fille, or Gregory ne lui plaisait pas - dans le sens auquel on s'attendrait - donc Gregory en concluait qu'il ne plaisait pas aux filles en général. Il se sentait probablement touché dans sa fierté. Déjà, ce raisonnement était peut-être un peu rapide, et ensuite, il fallait admettre - sans prétention quelconque - que Mel était un cas particulier.
La serveuse, Charlie, n'était pas encore revenue et Gregory en profita pour commenter le temps d'attente afin de se détourner du sujet.

- Patience, petit scarabée... Et tu as probablement raison, à propos de ce coin-là, je veux dire. J'arrête de faire ma relou, promis.

       
       

La serveuse resurgit soudain, son plateau croulant sous une dizaine de tasses brûlantes qu'elle s'empressa de servir aux clients. Elle atteignit leur table et se confondit à nouveau en excuses. L'agacement de Mel concernant l'attente particulièrement longue s'adoucit en apprenant que la jeune femme devait s'occuper de tout le service seule. Les deux jeunes gens la remercièrent.

- Je vous aurais bien attendu au comptoir pour régler, mais avec autant de clients je risque de m'y perdre, ça fera 7 mornilles pour monsieur et 5 mornilles pour mademoiselle, ou 12 mornilles le tout, vous réglez ensemble ou séparément ?

Mel, pour qui la réponse était évidente, s'apprêtait à saisir son porte-monnaie, mais Gregory la devança.

- Je vais régler le tout, ne bougez pas.

- Tu n'es pas obligé... fit-elle remarquer.

Mais le garçon, occupé à vérifier son compte, ne répondit pas et tendit finalement la monnaie à la serveuse. Mel hésita à insister. Peut-être que la "convention" exigeait que celui qui invite paye pour l'autre, mais de son point de vue, ce n'était pas comme si Gregory l'avait vraiment invitée ici. Il avait seulement pris l'initiative d'entrer dans le salon pour échapper au déluge, sans savoir à quoi s'attendre. La jeune fille se demanda si les conventions sociales voulaient également qu'elle s'oppose à sa décision. Mais sentant qu'elle allait commencer à s'embrouiller en partant là-dedans, elle finit par abandonner et le remercia tout de même d'un signe de tête tandis qu'il donnait la monnaie à la serveuse.
Une fois cette dernière repartie, ne sachant pas trop quoi dire, Mel s'empressa d'ajouter un peu de sucre dans sa tisane qu'elle mélangea avec un air pensif.

- Bon, voyons ce que ça donne...

Après s'être assurée que la boisson n'était pas trop chaude, elle en but une gorgée. Le goût piquant et prononcé du gingembre n'était pas désagréable. Elle hocha légèrement la tête avec un air d'approbation.

- Pas mauvais du tout.

     
       

La pluie s'était calmée au-dehors, et l'on pouvait même apercevoir une éclaircie au loin. Une rare et agréable sensation de bien-être habitait Mel en cet instant. Elle sourit à la remarque de Gregory.

- On dirait que je m'améliore. Tu dois avoir une bonne influence sur moi.

C'était dit sur le ton de l'humour, mais elle songea que ce n'était pas tout à fait faux.
Réprimant un rire en voyant la tête du jeune homme qui s'était fait avoir en goûtant le thé brûlant, elle hocha la tête d'un air grave.

- La face cruelle du thé...

Mel reprit tranquillement une gorgée de son breuvage, et faillit s'étouffer lorsque Gregory lui renvoya sans prévenir sa question indiscrète, qu'elle avait déjà oublié.

* Ah, sacré Greg. *

La jeune fille ne se laissa pas déstabiliser et se montra même moins évasive que lui sur ce sujet. Peut-être parce que la réponse était bien plus facile à donner de son côté.

- Ça se pourrait... dit-elle avec un faux sourire en coin, avant de reprendre son sérieux. Non, je déconne. J'ai déjà du mal à entretenir des relations cordiales avec les humains. Les relations amoureuses, c'est carrément périlleux, donc j'évite de craquer sur quelqu'un tant que c'est possible.

Cela résumait bien ses mécanismes de défense - éviter toute forme d'attachement. Mais elle était toutefois consciente qu'elle ne pouvait pas tout contrôler et que, parfois, certains sentiments s'imposaient à nous contre notre volonté. Et cela l'angoissait.

     
       

Mel hocha la tête, perturbée par les propos du jeune homme. Non parce qu'ils étaient fondamentalement dérangeants, mais parce qu'ils étaient justes, et qu'ils confirmaient ses pensées. Elle se demanda si ça lui était déjà "tombé dessus", à lui aussi, mais il n'avait pas l'air enclin à en parler.

- Oui, c'est le genre de choses qu'on ne peut pas anticiper, répondit-elle. Flippant, non ? Mais l'inverse serait sûrement très ennuyeux.

- Je serai le premier au courant de toute façon. J'ai des yeux et des oreilles partout, poursuivit Gregory.

La jeune fille haussa un sourcil, ne sachant pas s'il fallait rire ou non. Alors que le garçon commençait tout juste à entamer sa tasse, Mel en était déjà à la moitié. Le liquide très chaud ne la gênait pas. Quoique, il fallait tout de même admettre qu'elle s'était brûlée, elle aussi, bien qu'elle n'en ait rien montré. Des picotements irritaient sa langue et elle reposa sa tasse un instant.

- Ce que je veux dire c'est qu'au lieu de l'apprendre par le biai de circonstance, tu sais que tu peux me parler...

Mel leva les yeux vers Gregory et eut comme un moment d'absence. Il venait clairement de l'encourager à lui accorder sa confiance. Touchée, presque émue - et c'était une chose difficile à assimiler -, elle ne put s'empêcher un nouveau trait d'humour.

- Je nous imagine bien causer régulièrement de nos déboires amoureux autour d'une tasse de thé, répondit-elle avec un léger sourire.

Soudain, par un curieux phénomène, la jeune fille sembla se dépouiller de toute son ironie, de tout son orgueil et de son pessimisme. Elle parla alors avec une rare sincérité.

- Ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît mais tu m'as beaucoup aidée, tu sais - enfin, peut-être que tu ne le sais pas, justement. Je tenais à t'en remercier. Et de même, tu peux te confier dès que tu le souhaites, je serais prête à t'écouter.

Suite à cette déclaration surprenante, Mel reprit sa tasse, sirotant le reste de sa tisane comme si de rien n'était.

       

Ce fut au tour de Gregory de manquer de s'étouffer avec son breuvage. Décidément, tous deux avaient littéralement du mal à avaler leur aveux respectifs. Mais le garçon poursuivit avec des paroles sincères - les plus agréables que Mel ait pu entendre depuis longtemps. Cette dernière répondit avec un sourire.

- Tu es quelqu'un d'honnête, et c'est particulièrement appréciable. J'espère ne pas te décevoir non plus.

Ses propos la ramenèrent inévitablement à ses expériences précédentes dont les souvenirs étaient dominés par la déception et la rancune. Allait-elle encore mettre une amitié à l'eau ? Gregory finirait-il par se lasser et l'abandonner en dépit de promesses faites sur le coup de l'émotion ? Pire, peut-être qu'elle-même le lâcherait après avoir découvert que son attachement pour le jeune homme n'était qu'une illusion visant uniquement à satisfaire son ego blessé et en manque d'affection.

* Non, tais-toi Mel, tu sais que ça va bien au-delà... *

Remarquant qu'elle fronçait les sourcils, Mel se reprit et vit que tous deux avaient désormais fini leur tasses.

- C'était fort sympathique, mon cher, reprit-elle avec un bref soupir satisfait. Ça te dirait qu'on y aille ?