Les codages de Bulotte / Roisin

La jeune femme était maintenant debout presque au milieu des volatiles et même si elle n’en avait pas une peur bleue, ele préférait vraiment s’en éloigner assez vite: les animaux n’avaient jamais été son truc, et elle ne s’était même pas inscrite en cours de Soins aux Créatures Magiques, contrairement à presque tout les élèves de Poudlard. C’est pourquoi elle se leva assez rapidement pour s’éloigner de cette pièce.
Une fois redescendue dans le hall, Hina bloqua. Que pouvait-elle bien faire maintenant ? Elle ne ré embauchait que le lendemain matin, et avait donc toute sa journée à tuer avant la nuit suivante. C’est sans trop d’entrain qu’elle prit le chemin menant au Chemin de Traverse. Enfin, il faut plutôt dire qu’après avoir vérifié rapidement sa coiffure et sa tenue, elme transplana sans entrain jusqu'au Chemin de Traverse. Après ses efforts de la veille elle avait moins de puissance magique mais toujours assez pour transplaner sur de courtes distances, et Hina n’aimait pas énormément marcher quand cela était inutile.
L’ancienne Serpentard atterrit donc vers midi dans un coin peu fréquenté de la rue sorcière. La plupart des boutiques étaient maintenant réparées même si on voyait encore ici les traces des destructions: les enseignes avaient parfois été recollés un peu rapidement et on y voyait des fissures, il restait des débris devant certains établissements, et le tout donnait une apparence étrange de reconstruction bancale, de bicoques bancales.
Hina ne jugeait pas négativement ces gens, elle pensait comprendre ce qu’ils avaient vécu pendant cette guerre qui l’avait épargnée jusqu'à ce qu’elle ne cesse.
Ne sachant pas trop pourquoi à l’origine elle était venue ici, Hina déambula dans la rue en essayant de ne pas se trouver trop visible au cas où quelqu'un la reconnaîtrai comme une fille de Mangemort : il y avait déjà eu plusieurs lynchages publics dans les dernières semaines. À l’hôpital elle était protégé en quelque sorte par des sorts imposant la non agression pour que les patients ne déclenchent jamais une bagarre, mais dans la rue au contraire ses potentiels agresseurs seraient protégés par leur anonymat. Donc elle essayait de rester dans celui-ci.
Ça lui paraissait drôle, dans le sens noir du terme que la fin de la guerre qui avait été gagnée par ceux défendant les opprimés avait amené des oppressions sur de nouvelles personnes, mais tout les autres semblaient trouver ça naturel : selon eux elle était dans le mauvais camp. Sauf que comme la majorité silencieuse des sorciers Hina n’avait été dans aucun camp, juste née au mauvais endroit, au mauvais moment, des mauvais parents.
Peut-être finalement était il plus simple de juste être moldu, sans guerre concernant l’origine des pouvoirs… Sauf que de ce qu'elle en savait les moldus avaient des guerres au moins aussi idiotes concernant la couleur de leur peau ou encire leur croyances.
Au moins en avaient-ils, des croyances, Hina pensait que c’était un point positif. Quand on croit en rien, on espère rien et quand on espère rien on n’essaye rien et on ne réussit rien. Joli cercle vicieux dans lequel elle espérait ne pas un jour tomber, même si actuellement elle ne croyait plus en la société.
Hina croyait encore en la vie, un minimum, c’est pour ça qu’elle consacrait la sienne à sauver celle des autres.
Un mal de crâne commençait à pointer dans sa tête à force de dire des phrases trop compliqués, et malgré ses efforts le temps ne filait pas aussi vite que les idées dans son esprit. Dans ce genre d’endroit, endroit public et fréquenté, Hina captait un peu ce sentiment d’être seule au milieu de la. foule et l’amertume qui en decoulait. Seule au milieu de la foule, seule à manger le soir et désespérément seule dans sa vie.
On avait apprit très jeune à Hina à être fière et surtout à ne pas montrer ses faiblesses mais actuellement elle ne pouvait juste pas retenir ses larmes, et les laissait donc couler librement sur ses joues. De toute façon les gens verraient juste une femme faible, sans savoir dans cette foule qui était cette femme ni surtout pourquoi elle était faible. Ni surtout à quel point elle était seule et à quel point ils la haïraient sans la connaître s’ils savaient qui elle était.
Hina avait la sensation de pourrir sur pied, à juste déambuler sur ce chemin, sur lequel de toute façon presque tout ceux qui déambulaient étaient juste aussi pourri et empli de préjugés moisissant, de haine malheureusement pas encore assez en décomposition pour juste disparaître.
Hina aussi se sentait remplie de cette haine, débordante de cette peur qui poussait le monde à faire des conneries, remplie de cette solitude qui faisait que personne ne pourrait l’empêcher d’en faire une, de connerie. Mais quelle connerie ? Elle l’avait pensé plus tôt : elle ne croyait plus en rien d’autre que la vie, alors pour quelle cause ferait elle une connerie ? Pour la paix, pour la vie ? Et alors, serait-ce une connerie ? Et si s’en était une, serait-ce toujours en préservant la vie ?
Bref. Comme toujours, les pensées parasites revenaient hanter son esprit. Pas très modeste, Hina se considérait comme intelligente, et il lui arrivait de penser que c’était un calvaire parce que le cerveau jamais ne s’arrêtait, et toujours continuait d’envoyer pléthore d’informations inutiles et fatiguantes. Du genre, le mot “pléthore”, par exemple.
Se doutant que cela n’allait pas arrêter le fonctionnement de son cerveau parce qu’elle ne pouvait pas s’en séparer, Hina s’éloigna à pied du Chemin de Traverse, sortant dans une partie de Londres qu’el’e avait très rarement exploré : le côté moldu. En fait elle n’y était allée que quelques fois avec des amies, en cachette de leurs parents qui le leur interedisaient. Maintenant Hina n’avait plus d’amies avec qui y aller mais elle n’avait plus non plus de parents pour l’en empêcher. Dans le monde des sangs purs les personnes un peu plus innocentes comme elle tardaient à se rendre compte de l’hypocrisie des gens,