Salle commune de Gryffondor - mezzanine [jeudi 4 septembre 2025 vers 18h]

Après sa sieste, Gregory avait eu du mal à se lever du matelas tout mou sur lequel il avait dormi. Il faillit arriver en retard en cours de métamorphose où il dû affronter les regards curieux de tous les élèves déjà installés (ce n'était pas son habitude de ne pas être dans les premiers). En tout cas, il avait récupéré suffisamment d'énergie pour courir jusqu'à la salle de cours en temps voulu à 15h30. Le cours lui avait semblé intéressant et il avait pu se concentrer.

En sortant de cours, il se souvint du rendez-vous qu'il avait imposé à cette Gwendoline qui n'avait pas respecté le règlement en mentant à la Grosse Dame. Il aurait préféré ne pas avoir donné ce rendez-vous finalement. A cette heure de la journée, sachant qu'il serait de garde ce soir, il aurait préféré se reposer à nouveau, se détendre devant un bon roman. Il regrettait, mais il ne se défilerait pas. Gregory était bien trop droit pour manquer à son devoir et poser un lapin à une fille. A 18h05, il arriva dans la Salle COmmune de Gryffondor qui était déjà pas mal investie par les élèves de tous les âges. C'était un peu bruyant, au point qu'il en plisse les yeux. Il balaya la salle du regard jusqu'à ce qu'il aperçoive la fille en haut de la mezzanine. Au moins là-haut, le bruit se ferait moins entendre. Sans attendre, il grimpa les quelques marche qui menait à la mezzanine.

- Tu as bien fais de venir, sinon j'aurais été obligé d'enlever 10 points à Gryffondor pour ce que tu as fais ce midi et pour "délis de fuite".

Il sourit à sa propre plaisanterie. En fait, c'était vrai. Si Gwendoline ne s'était pas présentée par peur de recevoir une punition, il l'aurait puni. Au lieu de cela, elle était venue pour assumer sa bêtise et affronter les remontrance de son Préfet. En fait Gregory était même fier de sa camarade. Ou bien il était simplement content de ne pas être obligé de retirer des points à sa Maison. Tout le monde savait à quel point il voulait que Gryffondor gagne la Coupe des Quatre Maisons.
Le brun s'assit sur la chaise la plus proche qui entourait une table ronde et posa son sac à bandoulière à même le sol. Il espérait que Gwendoline le suive et fasse de même.


- Je pense qu'on a des choses à se dire. Tu ferais mieux de t'asseoir, tu seras plus à l'aise.

D'un regard insistant, il fixait la chaise qui lui faisait face pour inciter Gwendoline à s'asseoir. Dans le même temps, il posa ses deux avant bras sur la table.

Bulotte

Gwendoline s'assit en face du jeune homme, et il en était ravi, jusqu'à ce qu'elle prenne la parole d'une manière bien plus sèche et sérieuse que la fois où elle lui était rentrée dedans avec ses rollers. Surpris par sa réaction, les lèvres du bruns se pincèrent alors que ses yeux s'écarquillèrent. Gregory voulait donc mettre les choses au clair et calmer tout de suite le jeu.

- Ecoute, je me suis certainement trompée sur ton compte, tu n'es pas une délinquante, j'ai bien compris le message? dit Gregory en accompagnant ses mots d'un geste de la main droite qui incitait à la tranquillité. Disons que je passais là au mauvais moment, et pas de chance pour toi j'ai fait l'amalgame. Mais... je voulais m'excuser de la façon dont je t'ai parlé, j'étais fatigué. Tu n'as pas idée de ce que j'endure à cause de ça.

Il saisit son insigne de Préfet-en-Chef de sa main gauche alors qu'elle était accrochée sur son torse. Tous les privilèges que pouvaient avoir les Préfets n'étaient là que pour compenser le travail qu'ils fournissaient en plus de tout ce que fais un élève "ordinaire" finalement. Cette fois, le brun posa son regard bleu clair sur celui de sa camarade et parla sincèrement.

- Je ne suis pas colérique d'habitude... Alors, tu veux bien me pardonner cet épisode et on tire un trait sur notre aventure de ce matin ?

Il n'avait pas totalement conscience du double sens que pouvait avoir ce qu'il disait, il voulait simplement repartir d'un bon pied avec sa camarade de Gryffondor. Il préférait toujours s'entendre avec les autres lions car il était partisan du proverbe "l'union fait la force", sans compter que c'était quelqu'un d'assez sociable. Pour officialiser son pardon, il tendit sa main droit au dessus de la table ronde, en direction de Gwendoline.

Bulotte

Au moment où il s'y attendait le moins, alors que Gwendoline avait accepté ses excuse, non sans en rire, il sentit le haut de son corps se faire emporter vers la brune qui venait tout juste d'attraper sa main et de le tirer vers elle. Il en restait tout bêtement muet, presque étalé sur la petite table. Avant même qu'il ait le temps de réagir d'une quelconque manière, elle lui glissa quelques mots à l'oreilles, des mots que personne d'autre que lui n'aurait pu entendre du fait de leur proximité soudaine. En quelques seconde il se repassa sa phrase dans sa tête et cru comprendre à quoi elle faisait allusion. Décidément, cette Gwendoline était pour le moins surprenante ! Avenante, elle n'avait pas la langue dans sa poche et puis elle était assez directe. La façon dont elle s'exprimait sans craindre les remontrance d'un soit-disant Préfet, finalement, ça plaisait à Gregory. Dans sa position actuelle, il cru se sentir rougir mais tenta au mieux de se contrôler, du moins jusqu'à ce que Gwendoline lui lâche la main. Il mit un temps à se redresser, comme s'il était encore attiré par l'aura de sa camarade. Il la fixa des yeux tout en reprenant correctement sa place. Il ne su pas tout de suite quoi dire. Il valait mieux faire l'innocent que reconnaître un lapsus.

- Euh... désolé. Tu as raison, je manque cruellement de sommeil.

Etant rarement dans cette situation de déséquilibre, il régissait plutôt étrangement, sans trop contrôler ses actes. C'est pourquoi il se leva d'un coup en tirant maladroitement sur le t-shirt qu'il portait sous sa robe de sorcier, comme si quelqu'un aurait pu voir le haut de son pantalon d'uniforme. Il se racla la gorge pour reprendre contenance.

- Je suis content que les choses soient claires, il sourit brièvement, encore sous l'emprise d'un léger trouble. J'espère ne plus te recroiser sur tes roller dans l'enceinte du château.

Il avait dit cela avec si peu de conviction que sa voix avait un peu déraillé sur la fin. A vrai dire il aimerait la recroiser. Qu'elle soit sur ses rollers ou non (sans ses rollers serait mieux, il n'aurait pas à lui retirer des points pour sa faute répétée). Mais il l'a verrait certainement lors d'un cours. Il était prêt à partir, pourtant il était toujours planté là, derrière la table à regarder Gwendoline, comme s'il attendait quelque chose, une réponse peut-être ?

Bulotte

Au lieu de lui répondre de suite, Gwendoline l'ignora et passa devant lui. Il mit un instant à se retourner pour la suivre des yeux. Lorsqu'elle s'arrêta dans les marche en le regardant il s'attendait à ce qu'elle lui dise quelque chose comme "au revoir". Au lieu de cela, elle fit à nouveau de l'humour. Il hôcha la tête. Il n'avait rien contre le fait que quiconque fasse du "roller" à Pré-au-Lard.

Il n'ajouta rien de plus et laissa filer sa camarade avant de soupirer un grand coup comme il l'aurait fait après avoir jouer un match de Quidditch. Il se frotta l'arrière de la tête en se demandant intérieurement ce qu'il venait de se passer exactement. Il avait prévu ce rendez-vous pour sermoner Gwendoline, au lieu de cela il en était venu à s'excuser de SON comportement... Tout était parti dans tous les sens, et quelque chose disait à Gregory qu'il ne tarderait pas à entendre à nouveau parler de ces fameuses chaussures roulantes. Il profita du temps qu'il avait devant lui pour aller dans le dortoir des garçons où il n'y avait personne. Là il pourrait s'allonger et arrêter de songer.

Bulotte